Le pouvoir et la grâce des saints

 

Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux propose, au sein de ses collections permanentes, différentes représentations des saints, personnes élues de Dieu et reconnues par l'Église, à travers le temps : de l’archange Gabriel, sainte Elisabeth, sainte Barbe, saint Jérôme, saint Pierre à saint Sébastien, etc. Leur vénération reflète celle rendue au Christ vivant en eux. Les saints sont reconnaissables et différentiables grâce à leurs attributs qui sont en relation avec les différents épisodes de leur légende.  

 

Sainte Dorothée dans La Sainte Famille avec sainte Dorothée de Pablo Véronèse est coiffée d’une couronne de fleurs et les porte coupées dans un panier. Les symboles de saint Antoine de Padoue - le saint enfant dans ses bras, le lys (symbole de la Vierge Marie) et le livre – sont repris par Bartolomé Estebán Murillo dans le tableau Saint Antoine de Padoue adorant l’Enfant Jésus.

 

          

 

Au-delà de l’attribut, les peintres peuvent capter et suggérer un moment bien précis dans l’histoire du saint tiré de son hagiographie. Ainsi, Le Maître à la chandelle, dans sa toile Saint Sébastien soigné par Irène choisit le moment où saint Sébastien est soigné, la flèche lui transperçant encore le corps, alors que nombre d’œuvres de la Renaissance le représentent attaché à une colonne et laissé pour mort. Ce choix renforce la dramaturgie de la scène, au même titre que le clair-obscur, dont la source lumineuse placée à l’intérieur du tableau rejette dans l’obscurité le reste de la scène.

 

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Images : Pablo Véronèse, Sainte Famille avec sainte Dorothée, XVIe / Bartolomé Estebán Murillo, Saint Antoine de Padoue adorant l’Enfant Jésus, 1675 / Maitre à la Chandelle, Saint Sébastien soigné par Irène, XVIIe.