| Rue des Marmousets à Paris 1862 Eau-forte Don Maxime Lalanne, 1875 Inv. n° Bx E 734.1 Maxime Lalanne s’installe à Paris en 1852 et réalise cette première eau-forte en 1862. Il nous propose ici une vue du Paris médiéval avant les grandes modernisations et destructions haussmanniennes qu’il va vivre au quotidien. La rue des Marmousets, aujourd’hui réduite à la portion congrue depuis la création du boulevard Arago dans le 13ème arrondissement, porte le nom d’une ancienne enseigne commerciale, probablement de fabrication de figurines en bois.
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| Démolitions pour le percement du boulevard Saint-Germain à Paris 1862 Eau-forte, 4ème état Mode et date d’acquisition inconnus Inv. n° Bx M 8341 Cette vue d’un chantier de démolitions illustre les travaux de transformation du vieux Paris menés par le baron Haussmann. Nous pouvons lire sur un pan de mur encore debout, au centre de la composition, les noms de l’éditeur et de l’imprimeur de la planche : Publié par A. Cadart & F. Chevalier, Editeurs […] Imp. Delâtre […]. Il existe plusieurs versions (états) de cette gravure plusieurs fois modifiée, mais notre modèle est celui publié par la Société des Aquafortistes dans Eaux-fortes modernes en avril 1863 (planche 39).
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| Démolitions pour le percement de la rue des Écoles 1862 Eau-forte, 1er état Don Maxime Lalanne, 1875 Inv. n° Bx E 734.3 Maxime Lalanne témoigne à nouveau de la modernisation de la voirie parisienne. Le 1er état de cette gravure ne contient aucune inscription. On parle alors d’état avant la lettre.Seront pourtant lisibles dans les états suivants, le titre et les noms des éditeurs et imprimeurs « […] Publié par Cadart & Luquets, Editeurs […] Imp. Delâtre […] », et le texte qui sera ajouté sur les rochers de gauche, qui nous renseigne sur l’utilisation de la gravure « Almanach des Aquafortistes ».
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| Maison dite de Molière, rue de la Tonnellerie 1863 Eau-forte, 1er état Don Cardoze, 1938 Inv. n° Bx E 1494.5 La rue de la Tonnellerie a disparu pendant la construction du quartier des Halles. Au numéro 3 de la rue existait une plaque commémorative précisant le lieu de naissance de Molière, d’où cette appellation de Maison dite de Molière. L’information était toutefois erronée, la naissance de Jean-Baptiste Poquelin étant avérée rue Saint-Honoré à Paris. Le 1er état de cette estampe offre, dans sa marge en bas à gauche, un croquis gravé de Notre-Dame. Ce type d’inscription marginal est appelé une remarque.
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| À Neuilly 1864 Eau-forte, 2ème état Don Maxime Lalanne, 1875 Inv. n° Bx E 734.6 À travers cette vue de la Seine, près du centre ville de Neuilly, Maxime Lalanne exprime sa maîtrise de la technique de l’eau-forte. Les différents plans et intensités du noir sont révélés par le contrôle précis du temps de morsure de l’acide sur la plaque de métal. Le rendu réaliste de la composition s’inscrit pleinement dans les paysages de l’école de Barbizon en vogue à l’époque. Ce 2ème état est caractérisé par l’absence du texte et par la présence des nuages, à gauche dans le ciel, sous forme de hachures horizontales. Non exposée
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| Vue prise du pont Saint-Michel (Paris) 1865 Eau-forte, 2ème ou 4ème état Don Maxime Lalanne, 1875 Inv. n° Bx E 734.22 Cette estampe fait partie des huit planches réalisées par Maxime Lalanne pour la publication du troisième volume de Eaux-fortes modernes : Œuvres inédites et originales, édité pour la Société des Aquafortistes par Cadart & Luquet en 1865. Alfred Cadart (1828-1875) ouvre à Paris, dans les années 1850, la première galerie d’art entièrement consacrée à la gravure. Il sera un fervent défenseur de l’estampe, et particulièrement de l’eau-forte. Fondateur de la Société des Aquafortistes qui comptera jusqu’à 133 membres, il exposera, dès 1862, les productions de Manet puis de Jongkind, Daubigny, Bracquemond… |
| À Bordeaux 1866 Eau-forte, 1er état Don Maxime Lalanne, 1875 Inv. n° Bx E 734.25 Malgré la signature lisible en bas à droite de cette vue de Bordeaux : « à Bordeaux / 1866 / M Lalanne », nous pouvons constater que le port de Bordeaux est inversé. En effet, d’après sa composition, l’artiste est installé sur la rive droite de la Garonne, en amont du pont de Pierre visible sur la droite. Mais que font alors ces grands voiliers de ce côté du fleuve, barré par le pont, renvoyant l’église Saint-Michel en aval, près de la place de la Bourse ? Le travail de gravure impose une inversion du motif sur la plaque pour retrouver le sens réel au moment du tirage.
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| Ruines du Palais Gallien 1866 Eau-forte, 1er état Don Maxime Lalanne, 1875 Inv. n° Bx E 734.45.2 Les ruines de cet amphithéâtre romain composent l’essentiel de ce paysage pittoresque. Le sujet semble tout particulièrement plaire à Maxime Lalanne. En effet, dans les six autres états de la gravure, répertoriés par Jeffrey M. Villet en 2016, les inscriptions ajoutées sur le motif ou dans les marges font état d’une réutilisation du motif entre 1866 et 1874. En 1868 par exemple, l’entablement au-dessus des arches, vierge sur notre état, porte le texte suivant : « Eaux-fortes modernes / L’Illustration nouvelle / 1ère année 1868 ».
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| L’Exposition Universelle de 1867. Vue prise du Trocadéro 1868 Eau-forte, 1er état Don Maxime Lalanne, 1875 Inv. n° Bx E 734.41 En 1864, Napoléon III décide de l’organisation d’une exposition internationale dédiée aux arts et à l’industrie, marquant ainsi l’achèvement des premières phases de travaux de transformation de Paris. Le Champ-de-Mars est retenu pour l’installation et la construction des bâtiments qui nécessiteront deux ans de travaux, à la veille de la guerre de 1870 et du siège de Paris. |
| Le Pont des Arts, Paris 1868 Eau-forte, 1er état Don Maxime Lalanne, 1875 Inv. n° Bx E 734.44 Il existe trois états connus de cette eau-forte. Le premier laisse apparaître quelques lignes diagonales dans les marges en bas à gauche, qui seront supprimées dans les versions suivantes, réduisant la hauteur de la planche de quelques millimètres. |
| Rade de Bordeaux (janvier 1868) 1868 Eau-forte, 5ème état Don Maxime Lalanne, 1875 Inv. n° Bx E 734.48 Cette vue du port de Bordeaux, connue aussi sous le titre Bordeaux, effet de neige, illustre l’activité portuaire en ce mois de janvier 1868. Aucune activité sur la Garonne, le port vit au ralenti, nulle marchandise en attente, les charrettes sont vides, seuls quelques badauds affrontent le froid et la menace d’une nouvelle chute de neige pourtant annoncée par le ciel gris et pesant. Lalanne a modifié à plusieurs reprises cette gravure, multipliant les hachures pour assombrir le ciel et accentuer le contraste avec le sol enneigé. |
| Port de Bordeaux Eau-forte, 3ème état Dépôt Robert Coustet, 2005 Inv. n° Bx D 2005.1.159 Le titre partiellement effacé caractérise le troisième état de cette gravure. Elle est à rapprocher de À Bordeaux, 1866. Tout d’abord par la similitude de sa composition et de son point de vue sur le port, bien plus encombré de voiliers toutefois, mais surtout par la même inversion du motif. Elle fait partie des planches de l’album édité par Cadart en 1869, Douze croquis à l’eau-forte.
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| Incendie dans le port de Bordeaux, nuit du 28 septembre 1869 1869 Eau-forte, 3ème état Dépôt Robert Coustet, 2005 Inv. n° Bx D 2005.1.158 « Le 28 septembre, un navire belge, le Comte de Hainaut, arrivait chargé de 1409 caisses d’essence de pétrole et de 100 barils d’huile de pétrole. […] Deux barques mâtées, d’une centaine de tonneaux, connues sous le nom de gabarres, furent employées à ce transbordement. La nuit étant survenue, un douanier, nommé Bosset, demanda de la lumière pour signer le permis de circulation d’une de ces gabarres […] Pour obéir à cette injonction, un mousse frotte une allumette contre sa vareuse… Une explosion formidable se fait entendre […] » Extrait de L’illustration, journal universel, n° 1389, 9/10/1869
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| Bastion 65, 6ème secteur (Commune de Paris) 1875 Eau-forte Don Maxime Lalanne, 1882 Inv. n° Bx E 774.8 Cette planche illustrant un épisode de la Commune de Paris est datée en bas à droite, 8 octobre 1870. Elle ne fait pourtant pas partie de la série gravée par Maxime Lalanne en 1870-1871, intitulée Souvenirs artistiques du siège de Paris. Notre planche semble postérieure, peut-être éditée en 1875 pour sa présentation au Salon de Paris (n° 3713). Avec ces représentations militaires et historiques, l’artiste s’écarte du paysage bucolique. C’est toutefois dans un panorama serein et épuré qu’il représente la vie militaire en temps de guerre, avec une économie de lignes mais sans sacrifier les détails. |
| Bordeaux, quai des Chartrons 1878 Eau-forte, 1er état Don Maxime Lalanne, 1882 Inv. n° Bx E 774.23 Ce point de vue sur cette partie du port de Bordeaux et des quais des Chartrons fut repris par de nombreux artistes. Maxime Lalanne réalisa, sur la même composition, un grand fusain (47 x 64 cm, musée des Beaux-Arts de Bordeaux) mais qui pourrait être plus ancien car aucune voie ferrée n’est représentée, contrairement à cette gravure. En effet, les lignes ferroviaires longeant les quais de Bordeaux entre la gare provisoire de Paludate (futur emplacement de la gare Saint-Jean) et les Chartrons furent inaugurées en 1862. Non exposée
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| Bordeaux, vue prise de la côte de Cenon 1879 Eau-forte, 1er état Don Maxime Lalanne, 1882 Inv. n° Bx E 774.30 Le titre de la gravure n’est pas encore inscrit sur le 1er état de notre exemplaire. Ajouté à partir du 3ème état (sur les 5 répertoriés par Monsieur Jeffrey M. Villet en 2016) à l’occasion de sa parution dans L’illustration nouvelle (planche 498), il nous renseigne sur le lieu d’observation choisi par l’artiste, pour embrasser visuellement l’ensemble du panorama urbain. Maxime Lalanne divise à parts égales sa composition entre ciel et terre, par une ligne d’horizon rectiligne, à peine interrompue par les flèches de la cathédrale Saint-André et de l’église Saint-Michel, points culminants de la ville que l’on devine s’étalant le long du fleuve.
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| Vue de la Seine, prise du Louvre 1882 Eau-forte, 1er état Don Maxime Lalanne, 1882 Inv. n° Bx E 774.46 L’écrivain et graveur américain Joseph Pennell (1857-1926) résume élogieusement, à la fois cette vue d’une partie de la ville de Paris, et l’ensemble de la carrière de Maxime Lalanne : « Sa capacité à exprimer un grand édifice, une vaste ville ou un petit paysage délicat n'a jamais été égalée, je crois, que par Whistler ».
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| Le Port de Bordeaux vu de la rive droite 1882 Lithographie Legs Baillou, 1908 Inv. n° Bx E 1248.24 Maxime Lalanne réalisa quelques rares lithographies, dont la majorité constitue une série pour l’illustration de publications sur la vie dans les Pyrénées, composée de paysages et d’habitants en costumes traditionnels. Les recherches de Jeffrey M. Villet, terminées en 2016, ne recensent que deux autres paysages lithographiés. Il s’agit de deux vues de Bordeaux, dont notre exemplaire, réalisé près de la gare d’Orléans et dédicacé par l’artiste à Monsieur Baillou.
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| Traité de la gravure à l’eau-forte par Maxime Lalanne. Imprimé par A. Delâtre pour les éditions Cadart & Luquet en 1866 Eau-forte, 1er état Don Maxime Lalanne, 1875 Inv. n° Bx E 734.30 Planche 5 "[…] Je vous indique un moyen commode pour rendre un effet d’orage (Pl. V, fig. 2) : vous ferez le ciel à la pointe, d’une manière serrée, pour avoir les tons sombres des nuages, et, avant de faire mordre, vous dessinerez au vernis à pinceau les carreaux de la foudre ; ainsi protégé à la morsure, cette ligne sera blanche à l’impression […]" (p. 76 du Traité de la gravure) Eau-forte au vernis mou, 2ème état Don Maxime Lalanne, 1875 Inv. n° Bx E 734.31 Planche 6 Publié par Cadart, le Traité de la gravure à l’eau-forte reste encore aujourd’hui un ouvrage de référence pour les praticiens de l’estampe. Maxime Lalanne y rédige les procédés techniques et détaille le processus de morsure par l’acide, en illustrant son propos de huit planches.
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| Frontispice pour « Douze croquis à l’eau-forte » 1869 Eau-forte Don Cardoze, 1938 Inv. n° Bx E 1496.20 Trois ans après la publication du Traité de la gravure à l’eau-forte, Alfred Cadart (1828-1875) poursuit sa collaboration avec Maxime Lalanne et publie un album contenant douze feuilles illustrées d’un ou plusieurs paysages gravés à l’eau-forte (20 vues au total). Des bords de Seine aux plages d’Houlgate, en passant par les rues de Barcelone et de Bordeaux, la publication est accompagnée d’une page de titre illustrée, présentée ici. L’album, aujourd’hui rarement conservé dans son intégralité, dévoile un échantillon représentatif de la maîtrise technique de Maxime Lalanne. |