Domenico Theotocopuli dit Le Greco (1541-1614) : de la Crète à Tolède par Venise
Avant-propos du catalogue de l'exposition par Jacques Chaban-Delmas, Député-Maire de Bordeaux.
"Bordeaux présente, avec son IVe Festival international de Musique, de Danse et d'Art dramatique, sa IIIe Exposition internationale d'Art pictural, consacrée à l'un des maîtres les plus étonnants de la culture méditerranéenne : le Greco.
Le Greco n'a pas été choisi par hasard. Son œuvre constitue, à une époque donnée, la somme de la sensibilité et du génie des peuples méditerranéens : grec, latin et ibérique, c'est-à-dire du foyer civilisateur du monde moderne.
D'autre part, nous avons, avec Goya en 1951, avec les Primitifs méditerranéens en 1952, avec le Greco cette année, cherché à apporter une contribution bordelaise à l'histoire de l'Art. L'œuvre du Greco suscite d'intéressantes controverses. Il est vraisemblable que le rassemblement, réalisé à la Galerie des Beaux-Arts, d'œuvres caractéristiques en nombre imposant, permettra aux historiens et aux critiques d'étayer plus aisément leur opinion qu'ils ne le peuvent faire à la poursuite des toiles dispersées dans les musées et collections,
Pour favoriser encore ces études, nous avons réuni également quelques chefs-d'œuvre choisis des Titien, Tintoret, Véronèse, Bassano, Parmesan, Schiavone, qui ont exercé leur influence sur le grand Crétois avant qu'il ne partît pour Tolède.
Il apparaîtra ainsi que Bordeaux ne se contente pas de réaliser la plus grande exposition du Greco qui fût jamais, mais encore veut attacher son nom aux progrès de la connaissance humaine.
Elle n'en devra que plus de reconnaissance aux généreux prêteurs d'Amérique et d'Europe, et s'attachera à bien accueillir ses visiteurs, chaque année plus nombreux, car il est patent que l'on ne passe plus par Bordeaux : on y revient."
Le Greco n'a pas été choisi par hasard. Son œuvre constitue, à une époque donnée, la somme de la sensibilité et du génie des peuples méditerranéens : grec, latin et ibérique, c'est-à-dire du foyer civilisateur du monde moderne.
D'autre part, nous avons, avec Goya en 1951, avec les Primitifs méditerranéens en 1952, avec le Greco cette année, cherché à apporter une contribution bordelaise à l'histoire de l'Art. L'œuvre du Greco suscite d'intéressantes controverses. Il est vraisemblable que le rassemblement, réalisé à la Galerie des Beaux-Arts, d'œuvres caractéristiques en nombre imposant, permettra aux historiens et aux critiques d'étayer plus aisément leur opinion qu'ils ne le peuvent faire à la poursuite des toiles dispersées dans les musées et collections,
Pour favoriser encore ces études, nous avons réuni également quelques chefs-d'œuvre choisis des Titien, Tintoret, Véronèse, Bassano, Parmesan, Schiavone, qui ont exercé leur influence sur le grand Crétois avant qu'il ne partît pour Tolède.
Il apparaîtra ainsi que Bordeaux ne se contente pas de réaliser la plus grande exposition du Greco qui fût jamais, mais encore veut attacher son nom aux progrès de la connaissance humaine.
Elle n'en devra que plus de reconnaissance aux généreux prêteurs d'Amérique et d'Europe, et s'attachera à bien accueillir ses visiteurs, chaque année plus nombreux, car il est patent que l'on ne passe plus par Bordeaux : on y revient."