Paris et les ateliers provinciaux au XVIIIe siècle
Avant-propos du catalogue de l'exposition par M. Jacques Chaban-Delmas, député-maire de Bordeaux :
"Si Paris joua le rôle important de capitale artistique pendant des siècles, il n'en est pas moins vrai qu'elle eut deux rivales royales : Fontainebleau et Versailles.
A l'Art de Cour réservé à une élite succéda un art parisien, un art de société; à l'or et aux fastes, une clientèle bourgeoise préféra confort et intimité. Le goût d'un luxe raffiné s'extériorisa et pénétra alors en province; les architectes parisiens se rendirent à Strasbourg ou à Bordeaux, à Lyon ou à Marseille; les artistes provinciaux prirent conscience de leur valeur. Une certaine émulation se fit sentir; des Salons s'organisèrent dans les grandes villes et concurrencèrent ceux du Louvre. Dans de nouvelles demeures, peintres et sculpteurs trouvèrent un champ d'expression. Ainsi contribuèrent-ils à embellir chartreuses, folies, gentilhommières, édifices publics ou religieux, prouvant ainsi que la vie de la France n'était pas entièrement contenue dans Versailles ou Paris.
Bordeaux, qui au XVIIIe siècle, connut une splendeur jamais égalée, se devait de montrer que les provinces avaient, elles aussi, des traditions et des artistes capables de rivaliser avec les grands noms de la peinture française."
Une vitrine aux Nouvelles Galeries faisant la publicité pour l'exposition (photo Puytorac)