Flandres, Espagne, Portugal : du XVe au XVIIe siècle
Exposition du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux présentée à la Galerie des Beaux-Arts du 19 mai au 31 juillet 1954. IVe exposition du Mai Musical bordelais
Avant-propos du catalogue de l'exposition par Jacques Chaban-Delmas, Député-Maire de Bordeaux :
Le « Mai » de 1934 coïncidera avec la IVe Exposition internationale, dont le thème s'inspire, encore une fois, de l'Art ibérique.
Bordeaux, porte de l'Espagne et du Portugal, affirme le dessein esquissé depuis la première exposition de Goya de faire de la capitale de l'Aquitaine un centre culturel largement ouvert aux apports hispaniques.
Si les Primitifs méditerranéens, le Greco et Venise ont pu apporter une contribution sérieuse à l'histoire de l'Art, il semble que les œuvres rassemblées montrant les rapports entre les Flandres, VEspagne et le Portugal, du XVe au XVIIe siècle, permettront d'élucider certains problèmes soulevés par les historiens lors des « Journées internationales d'Etudes d'Art », organisées dans le cadre de l'Exposition de 1952 devant quelques primitifs où apparaissait l'influence flamande.
L'Exposition de 1954 pourra peut-être répondre à ces interrogations. Les 160 tableaux, les tapisseries, les dessins et les manuscrits n'auront donc pas été groupés au hasard, mais dans un ordre systématique de recherche scientifique; elle sera la suite logique des précédentes manifestations.
Peut-être manquera-t-il à la liste idéale mûrement étudiée quelques pièces capitales, mais il faut bien dire que ni la diplomatie ni la raison scientifique n'ont pu arriver à vaincre les hésitations parfois légitimes de certains musées, trop jaloux de leurs œuvres pour les voir s'éloigner.
Cependant, malgré ces quelques restrictions, des pièces maîtresses seront présentes à Bordeaux, grâce à l'enthousiaste et généreux concours de nombreux conservateurs et collectionneurs, qui n'ont pas hésité à amputer temporairement leurs collections pour participer à l'éclat de cette manifestation et à l'effort artistique tenté par la Ville de Bordeaux depuis plusieurs années.
Que nos généreux amis soient très vivement remerciés. J'exprime en particulier ma gratitude au Gouvernement portugais et à M. Joâo Coutó, Directeur du Musée national d'Art ancien de Lisbonne, qui, pendant la période d'été, a accepté de laisser les murs de ses salles d'exposition vides de leurs chefs-d'œuvre, afin de faire progresser la connaissance des arts.
Mes remerciements s'adressent également au Gouvernement espagnol, à MM. les Ministres des Affaires étrangères et de l'Education nationale, à M. Gallego Burin, Directeur général des Beaux-Arts, et M. Sintes Obrador, Directeur général des Archives et Bibliothèques de Madrid, qui, pour la première fois, laissent sortir hors de leurs frontières des œuvres extraordinairement précieuses et peu connues.
De leur côté, nos amis belges ont fait preuve d'une véritable amitié en nous facilitant l'organisation d'une exposition à laquelle secrètement ils avaient pensé de leur côté. Que le Gouvernement d'Outre-Quiévrain, et en particulier MM. les Ministres des Affaires étrangères et de l'Instruction publique, ainsi que M. Christophe, Directeur général des Beaux-Arts, veuillent bien accepter l'expression de nos remerciements les plus sincères.
Enfin, dans notre pays, nous avons trouvé auprès de nos Ministres, de M. Jacques Jaujard, Directeur général des Arts et Lettres, et de M. Georges Salles, Directeur des Musées de France, le généreux appui qu'ils ne cessent d'accorder à nos téméraires entreprises."
Le « Mai » de 1934 coïncidera avec la IVe Exposition internationale, dont le thème s'inspire, encore une fois, de l'Art ibérique.
Bordeaux, porte de l'Espagne et du Portugal, affirme le dessein esquissé depuis la première exposition de Goya de faire de la capitale de l'Aquitaine un centre culturel largement ouvert aux apports hispaniques.
Si les Primitifs méditerranéens, le Greco et Venise ont pu apporter une contribution sérieuse à l'histoire de l'Art, il semble que les œuvres rassemblées montrant les rapports entre les Flandres, VEspagne et le Portugal, du XVe au XVIIe siècle, permettront d'élucider certains problèmes soulevés par les historiens lors des « Journées internationales d'Etudes d'Art », organisées dans le cadre de l'Exposition de 1952 devant quelques primitifs où apparaissait l'influence flamande.
L'Exposition de 1954 pourra peut-être répondre à ces interrogations. Les 160 tableaux, les tapisseries, les dessins et les manuscrits n'auront donc pas été groupés au hasard, mais dans un ordre systématique de recherche scientifique; elle sera la suite logique des précédentes manifestations.
Peut-être manquera-t-il à la liste idéale mûrement étudiée quelques pièces capitales, mais il faut bien dire que ni la diplomatie ni la raison scientifique n'ont pu arriver à vaincre les hésitations parfois légitimes de certains musées, trop jaloux de leurs œuvres pour les voir s'éloigner.
Cependant, malgré ces quelques restrictions, des pièces maîtresses seront présentes à Bordeaux, grâce à l'enthousiaste et généreux concours de nombreux conservateurs et collectionneurs, qui n'ont pas hésité à amputer temporairement leurs collections pour participer à l'éclat de cette manifestation et à l'effort artistique tenté par la Ville de Bordeaux depuis plusieurs années.
Que nos généreux amis soient très vivement remerciés. J'exprime en particulier ma gratitude au Gouvernement portugais et à M. Joâo Coutó, Directeur du Musée national d'Art ancien de Lisbonne, qui, pendant la période d'été, a accepté de laisser les murs de ses salles d'exposition vides de leurs chefs-d'œuvre, afin de faire progresser la connaissance des arts.
Mes remerciements s'adressent également au Gouvernement espagnol, à MM. les Ministres des Affaires étrangères et de l'Education nationale, à M. Gallego Burin, Directeur général des Beaux-Arts, et M. Sintes Obrador, Directeur général des Archives et Bibliothèques de Madrid, qui, pour la première fois, laissent sortir hors de leurs frontières des œuvres extraordinairement précieuses et peu connues.
De leur côté, nos amis belges ont fait preuve d'une véritable amitié en nous facilitant l'organisation d'une exposition à laquelle secrètement ils avaient pensé de leur côté. Que le Gouvernement d'Outre-Quiévrain, et en particulier MM. les Ministres des Affaires étrangères et de l'Instruction publique, ainsi que M. Christophe, Directeur général des Beaux-Arts, veuillent bien accepter l'expression de nos remerciements les plus sincères.
Enfin, dans notre pays, nous avons trouvé auprès de nos Ministres, de M. Jacques Jaujard, Directeur général des Arts et Lettres, et de M. Georges Salles, Directeur des Musées de France, le généreux appui qu'ils ne cessent d'accorder à nos téméraires entreprises."