El museo y sus lugares des exposiciones
Descubre la historia del primer museo de Burdeos
El museo de Bellas Artes de Burdeos es el museo lo más antiguo de la ciudad. Con la Galeria de Bellas Artes, su lugar de exposición, ofrece un conjunto arquitectural original. El museo fue construido en los dos lados del jardín del palacio Rohan, el parque público del Ayuntamiento de Burdeos y la Galeria al otro lado del cours d'Albret (paseo d'Albret), sobre la plaza del Colonel Raynal.
La création du musée de Bordeaux
La première installation
Dès sa création, le musée connut des problèmes d’installation dans des locaux inadaptés à ses deux missions essentielles : conserver et présenter.
L’ancien couvent des Feuillants, qui avait servi de dépôts aux livres et œuvres d’art saisis pendant la Révolution, ne répondait pas aux exigences de Pierre Lacour.
Aussi, ce dernier installa le nouveau musée dans l’hôtel de l’ancienne Académie royale, devenu entre-temps bibliothèque publique depuis le 1er mars 1796. Une « galerie des peintures » fut aménagée et ouverte à la visite tous les jours sauf le mercredi et le samedi, de 9h00 à 13h00. Elle constituait surtout un complément aux élèves de l’Ecole de dessin.
Cependant, l’exiguïté des salles et leur encombrement par les livres, la présence des antiques, des moulages et du cabinet d’histoire naturelle de Journu-Aubert, ainsi que le second envoi de tableaux par l’Etat en 1805 rendirent la situation inextricable.
Malgré l’aménagement conçu par l’ingénieur de la Ville Richard Bonfin en 1809, la galerie, ouverte le 1er octobre 1810, ne put présenter toutes ses œuvres.
Lorsque Pierre Lacour fils succéda à son père le 29 janvier 1814, la question du local se posait avec toujours autant d’acuité, surtout avec les trois envois de 1817.
Elle provoqua surtout la perte regrettable du Christ en croix de Jordaens (1593-1678) au profit de la cathédrale Saint-André en 1819.
Installation du musée dans les salles de l’Hôtel de Ville
Avant même le départ de l’œuvre flamande, Lacour visita l’ancien siège du Tribunal civil situé dans l’aile nord du palais Royal (actuel palais Rohan), rue Montbazon.
Michel-Jules Bonfin, fils et successeur du précédent ingénieur municipal, aménagea les lieux qui ouvrirent au public le 5 mai 1821. Mais l’accrochage s’avéra compliqué lorsqu’une partie de la collection du marquis de Lacaze fut présentée aux Bordelais.
Aile nord du palais Royal Aménagement des salons de l'Hôtel de Ville
(actuel palais Rohan), rue Montbazon.
En 1832, il fut alors décidé de transférer la collection complète dans les grands salons du rez-de-chaussée du palais Royal, à l’exception de la salle à manger peinte à fresque par Berinzago. L’espace d’accrochage était certes accru mais il restait soumis à l’administration municipale installée depuis 1836, aux séjours royaux puis impériaux à partir de 1852 ; le public n’accédait à la collection que les dimanches et jours de fête. Lacour entreprit alors une restauration de toutes les œuvres, d’une part, et la fabrication de cadres pour celles qui en étaient dépourvues, d’autre part.
Gravure : Salons de l'Hôtel de ville
Certains maires réfléchirent à l’emplacement d’un nouveau musée, proposant, pour D. Johnston (1838-1842), les deux côtés du jardin de la Mairie, le long des rues Rohan (actuelle Elisée Reclus) et Montbazon, pour Duffour-Dubergier (1842-1848), la place des Quinconces.
L'idée d'un nouveau musée
Contrant cette dernière proposition, Lacour Fils écrivit au Maire en 1842 : « Quant à la question de savoir où cette galerie sera placée, je n’ai pas le droit d’émettre un avis sur ce sujet. J’observerai seulement, puisqu’on a paru désirer que cette galerie restât près de la Mairie, que cette position est des plus convenables ; que le voisinage du pouvoir ajoute à la considération dont les arts ont besoin principalement dans une ville de commerce et qu’en même temps, les arts ainsi placés donnent une idée avantageuse d’une ville et de sa magnificence. C’est ordinairement¸ dit le savant Millin, par le caractère et l’importance, par l’étendue et par le degré de richesse auxquels les hôtels de ville sont portés, que le voyageur peut juger au premier aspect de l’opulence et du goût des habitants d’une cité »
(Archivres Munincipales de Bordeaux).
L’architecte municipal Charles Burguet (1821-1879) élabora en 1858 un projet de musée située à l’arrière du palais Rohan et comportant deux ailes, avec un étage en option, le long des rues Rohan et Montbazon, et reliées par une grille.
Aucun des projets n’avança à cette époque et le musée resta au palais Rohan. Un premier incendie ravagea ce dernier le 13 juin 1862, endommageant quelques peintures (Giordano).
L'incendie de l'Hôtel de Ville en 1862 puis en 1870
Les travaux de réfection, menés par l’architecte municipal Charles Burguet (1821-1879), nécessitèrent le déplacement de la collection dans un « local en planches » installé dans le jardin. Provisoire à l’origine, cette structure, vulnérable aux incendies et aux inondations, demeura huit années !
Les projets architecturaux
Entre-temps, de nouvelles réflexions concernèrent l’emplacement d’un nouveau musée : au jardin de la Mairie selon l’idée de Burguet en 1862, au Manège situé rue d’Aviau, rue des Trois-Conils ou aux Quinconces. La première proposition accueillit un accueil favorable d’Alexandre de Bethmann (1867-1870), après le percement de la rue Vital-Carles en 1863.
La situation précaire de la collection et la guerre franco-prussienne incitèrent l’administration au retour des œuvres dans les salons en 1870. Cette décision devait lui garantir une meilleure conservation mais l’incendie du 7 décembre 1870 prouva le contraire.
Le projet d’un nouveau musée fut de nouveau à l’ordre du jour en 1873, le rapport définitif présenté le 10 août 1874 et voté le 28 de ce mois. De son côté, Burguet avait reprit son premier projet dès 1872 puis, en janvier 1875, dessina un second comportant aussi deux galeries et remplaçant la grille par un portique parallèle au cours d’Albret pour abriter la collection de sculpture. Les pavillons d’angle étaient nettement individualisés.
Le Conseil municipal refusa le portique dont le parallélisme n’était pas assuré avec la façade occidentale du palais Rohan et qui risquait de masquer celui-ci depuis le cours d’Albret. En juillet, il substitua le portique par une colonnade alignée sur la façade de la Mairie, mais plus sur le cours.
Ce fut la Société des architectes bordelais qui, en 1877, rejeta à son tour cette dernière version obligeant Burguet à revenir alors à celle de 1858 mais avec deux pavillons occidentaux plus monumentaux. Pour ces derniers, il abandonna de grands ensembles sculptés à l’ouest pour des tympans cintrés où s’inscrivent les armes de la Ville. En revanche, la structure architecturale ne fut guère modifiée : deux ailes à un niveau surélevé et portant un toit à double versant, et deux pavillons d’entrée à étage et coiffés d’un toit. Le plan éclaté ouvrait ainsi la perspective de la Mairie vers le cours d’Albret et les hôtels Basquiat et de Poissac. L’élévation très horizontale s’expliquait par la présence voisine de l’ancien palais épiscopal auquel Charles Burguet la soumit.
Le musée actuel
Pose de la première pierre.
Le chantier débuta en avril 1875, avec la pose de la première pierre par le cardinal Donnet et fut dirigé par Burguet puis, à la mort de celui-ci, par son confrère Marius Faget. Ce dernier donna le dessin de la grille que réalisa l’entreprise Mathieu Blairon de Charleville.
Pour sa part, l’architecte Auguste Dejean établit les plans de l’aile méridionale où il prévoyait un emplacement particulier (le salon oriental) pour la statue colossale de Louis XVI (1829) par Niccolo Bernardo Raggi (1791-1862). Elle fut fondue en 1942 pendant la guerre.
Louis XVI, par Niccolo Bernardo Raggi Statue fondue en 1942
Remaniant constamment ses dessins, Burguet s’inscrivait dans la grande tradition classique en subordonnant le décor à l’architecture des ailes. Il assurait aussi une continuité stylistique avec l’ancien archevêché et les hôtels particuliers voisins, en déployant sur les façades les pilastres ioniques qui rythment une arcature aveugle en plein-cintre, les panneaux décorés de guirlandes, les niches des façades occidentales et la balustrade dissimulant en partie les toits.
La peinture. Pierre Granet (1896) La Sculpture. Pierre Granet (1896)
La vocation muséale du lieu est affirmée dès la façade occidentale par la présence de la Peinture et de la Sculpture, réalisées par P. Granet (1843-1910), et des bustes de Doucet, Duffour-Dubergier, Fieffé et Lacour fils, sculptés par E. Prévot (1838-1892) et par le bâtiment lui-même qui symbolise le troisième art majeur : l’Architecture.
En revanche, les consoles et les médaillons n’ont pas reçu les vingt-neuf bustes et les quatorze statues de personnalités bordelaises voulus par le conseil municipal en août 1874.
Les espaces intérieurs ont bénéficié d’une attention tout aussi particulière avec, dans les vestibules, les grandes portes vitrées aux fines structures de ferronnerie et aux superbes poignées serpentines en bronze de Faget, et les colonnes jumelées dont la monumentalité classique réaffirme le lieu comme le palais des Muses et des Arts.
Burguet avait aussi imaginé un décor intérieur visible sur les vues anciennes et qui se composait d’un entablement à la naissance des voussures et de pilastres ioniques encadrant les grandes baies libres.
Intérieur du musée des Beaux arts de Bordeaux, Carte postale, vers 1900
Georges de Sonneville, 1907
Entre 1881 et 1928, le Musée n’eut connu guère de modifications notables. Seul, le projet d’agrandissement par Alfred Duprat n’aboutit pas en 1897.
Un lieu d'exposition temporaire : la Galerie des Beaux-Arts
De l’autre côté du cours d’Albret, s’élève la galerie des Beaux-Arts enserrée par l’école Anatole-France. Son édification revient à Adrien Marquet qui souhaitait doter le musée des Beaux-Arts d’une galerie d’exposition après la restauration des portiques du Jardin public où se tenaient les présentations de peinture depuis le XIXe siècle.
Galerie des Beaux-Arts (espace d'exposition temporaire du Musée)
Le Maire choisit l’espace laissé vacant par le groupe scolaire et demanda à son architecte en chef Jacques Boistel d’Welles (1883-1970) d’établir le programme architectural. En 1935, D’Welles définit une structure sur trois niveaux : un sous-sol éclairé électriquement, un rez-de-chaussée doté de fenêtres en façade et un étage surmonté d’une toiture en sheds. Sur le conseil de D’Welles, Daniel Gervais, auteur de l’école mitoyenne, fut choisi pour diriger les travaux. Ceux-ci commencèrent en 1936, et malgré les retards, se conclurent en mars 1939.
La Galerie fut occupée par les services du ravitaillement pendant la Seconde Guerre mondiale et retrouva sa vocation initiale en 1947. A partir de 1951, elle abritait régulièrement l’exposition de peinture qui accompagnait le « Mai musical » mais aussi les manifestations d’associations artistiques.
La façade reste l’élément primordial car elle s’impose dans le programme architectural de la place. Une porte monumentale s’inscrit au centre et relie le niveau inférieur, percé régulièrement de fenêtres rectangulaires, au niveau supérieur orné de médaillons. Elle est surmontée par les armes de la Ville dont le haut-relief se conjugue avec la mouluration saillante (entablement, chaînes d’angle harpées, corniches des fenêtres et de la porte) et les médaillons concaves pour briser la planéité de la façade.
Les armes de la Ville sur la façade de la Galerie des Beaux-Arts
Les sculptures de Binquet (armes et guirlandes en frise) et de Malric (médaillons), les grilles des fenêtres rappellent certes des créations d’Expert (salle des fêtes de l’hôtel de ville de Reims, Ecole nationale supérieure des arts décoratifs) ou du palais de Tokyo (1937) d’Aubert, Dastuge, Dondel et Viard. Cependant, ce jeu décoratif maniériste, aux éléments altérés ou amplifiés, puise ses références dans l’architecture italienne du XVIe siècle.
L’escalier constitue un autre élément majeur de l’édifice, tant par son importance que par sa rampe du 18e siècle, provenant de la place de la Bourse et offerte par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux.
Escalier de la Galerie avec une oeuvre de Claude Lagoutte.
Plus récemment en 2001, le musée a engagé la restauration de la Galerie des Beaux-Arts pour la rendre conforme aux normes de sécurité, d’incendie et d’accueil du public handicapé. Elle continue de recevoir les expositions temporaires du musée des Beaux-Arts ou du musée des Arts Décoratifs.
Le musée des Beaux-Arts présente les collections permanentes dans les deux ailes construites par Burguet : la peinture du 16ème au 18ème siècle dans l’aile sud et la peinture et la sculpture du 19ème et 20ème siècle dans l’aile nord, de part et d’autre des jardins de l’Hôtel de Ville. Les travaux de 2011 et 2012 ont obligé à une longue fermeture afin de rendre le musée accessible aux personnes à mobilité réduite, de rénover l’aile nord et enfin de permettre l’installation d’un chauffage par géothermie pour l’Hôtel de Ville et le musée.