Confetti

Un projet de Marion Falchi
Suivez le réveil de Marion dans un monde sans fête mais pourtant non dépourvu de lumières, de vie et de confettis.
 
 
« Ce projet s’inspire de l’œuvre d'Albert Marquet, Le Pont Neuf, la nuit. Paris, les ponts et les paysages de villes sont un thème habituel pour le peintre, mais celui-ci est un paysage de nuit, plus rarement vu dans son œuvre […] Historiquement, cette œuvre s'inscrit dans un courant pictural en rupture avec les codes académiques de la seconde moitié du XIXe siècle, ce qui a pu favoriser l’émergence de nouvelles perspectives, d’angles de vue peu exploités auparavant et donner naissance à des thèmes bien particuliers. Celui de la ville, la nuit, nous a immédiatement plu et nous avons tenté de le relier à notre actualité.
 
Ce tableau imprime la lumière des lampadaires par de multiples petits cercles qui apparaissent en une file indienne de points chauds, serrés au milieu de la nuit. Dans le noir, l’œil ne discerne aucun homme. Seules les voitures, les phares et les lointaines silhouettes témoignent de la vie qui remplit la rue. Pourtant, reconnaître ces silhouettes et les identifier à des êtres humains singuliers vient du savoir et de l’acquis social. Rien n’offre la sensation physique et chaleureuse de la présence de l’autre : pas de visage, pas d’individu reconnaissable. Ici la présence d’un rassemblement lointain et du fourmillement de la foule éparse ne renvoie qu’à la solitude du spectateur. Partout, elle est sous-entendue, mais jamais tangible. 
 
C’est bien le souhait de cette performance que de questionner cette solitude en lui prêtant un corps, afin d’appréhender physiquement et en trois dimensions ce qu’Albert Marquet propose en deux dimensions. Ce paysage nocturne sera réinterprété de manière à offrir des liens presque synesthétiques entre les éléments du tableau et les objets de la performance. Les points de lumière deviendront des confettis.
 
La solitude est celle de l’attente d’une fille assise devant une table, espérant indéfiniment l’arrivée des convives et le commencement d’une fête, ou d’un rassemblement qui n’aura finalement jamais lieu. Le ronronnement lointain des voitures et la clarté des lampadaires s’offrent à travers le concept du passage du public devant la danseuse qui attend inlassablement ses convives, sous les traits musicaux de Gnossiennes 1, une composition classique de Erik Satie. Cette composition très connue est douce, lancinante, appuyant ainsi la sensation de frustration d’une chose passante mais inatteignable. Elle a été remixée avec de la musique techno par Glimoo, un étudiant qui compose ses propres musiques. Nous souhaitons corréler la réalité de cette huile sur toile de 1937 avec la nôtre. Celles-ci sont bien différentes mais pourtant proches dans le ressenti. C’est l’histoire que nous souhaitons raconter avec cette performance jolie, mais mélancolique. »
 
@lil_flach pour insta
Marion Falchi pour Facebook
@icart_officiel, idem pour Facebook
 

La #Bacchaweek !

Du mardi 23 au dimanche 28 mars, laissez-vous surprendre ! Rendez-vous tous les jours à 18h pour découvrir ces projets inédits : 
soit depuis l’événement Facebook (compte non indispensable le temps de l’événement).
soit depuis le compte Instagram du musée. 
N'hésitez pas à partager, liker, commenter, participer! 
 
Cette année, 63 étudiants ont été sélectionnés à la suite de l’appel à candidatures. Ils ont imaginé et créé 16 projets adaptés à une diffusion entièrement dématérialisée, pour faire vivre et réinterpréter les œuvres. 
 
Pour en savoir plus sur la Bacchaweek, c’est ici.
 
Pour découvrir le projet précédent : cliquez ici.
 
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Interview de Marion Falchi