Désir

Souvent représentée comme un objet de désir, un corps offert au regard du visiteur, la femme peinte fait référence à des histoires, à des légendes ou des croyances. En incarnant trois femmes peintes, une danseuse réinterprète ces images par sa chorégraphie. C'est le commencement du projet Désir.
« En tant qu'étudiantes en art et jeunes femmes, il nous a semblé important que notre projet permette d’affiner et de revisiter l’image des femmes dans la peinture ; de réinterpréter, à travers nos chorégraphies, la vision de la femme présentée autrefois. Particulièrement sensibles aux différentes œuvres du musée des Beaux-Arts, nous avons choisi de travailler sur trois peintures : Léda et Pandore de Labrador, Phrosine et Mélidore de Dantan et Le Bain de Diane de Corot. Accompagnée d’un bassiste, la danseuse crée un nouvel univers. L’ambiance du musée change pour chacune des œuvres et le public est plongé dans une peinture en vie. » 

Justine Mailhe et Eva Cugnon sont étudiantes à l'ICART Bordeaux, Nina Bouttonet est étudiante au Centre de Formation ADAGE et Théo Castillo au Conservatoire de Bordeaux.

Léda et Pandore de Edmond de Labrador

Ces deux sujets mythologiques représentent deux femmes peintes avec beaucoup de grâce. À gauche, la séduction de Léda par Zeus, métamorphosé en cygne pour échapper à sa femme Héra. À droite, la jolie Pandore, tenant dans sa main droite la boîte reçue lors de son mariage avec la consigne de ne pas l’ouvrir. Le geste de sa main gauche, les doigts posés sur la joue, indique sa curiosité et son envie de découvrir ce que renferme ce coffret, qui selon la légende une fois ouvert, donnera naissance à toutes les facettes du mal. 

Phrosine et Mélidore de Edouard Joseph Dantan

C’est l'histoire de deux personnages Phrosine et Mélidore épris d'amour l'un pour l'autre. Ils ne peuvent pas se marier car les frères de Phrosine s'y opposent. Ils décident donc de s'enfuir ensemble sur une île déserte afin de se marier, grâce à un ermite. Malheureusement, leur plan échoue et Phrosine doit rejoindre son amant à la nage, guidée par la balise de ce dernier. Leur retrouvaille est représentée par un homme déguisé en moine tenant une femme nue, épuisée par son effort. Elle se voit totalement soumise et offerte à son amant, dans une scène plutôt lugubre, en décalage par rapport à l'histoire d'amour qui nous est contée dans l'Opéra d’où est tirée la scène.

Le Bain de Diane de Jean-Baptiste Camille Corot, 1855
Cette œuvre mythologique représente Diane et ses nymphes, jouant et prenant un bain dans un lac, tandis que sur la droite, sortant de la forêt, d’autres nymphes rapportent le corps d’un cerf mort, Actéon. La légende parle d’un jeune chasseur épiant Diane nue à travers les buissons et, découvert par la déesse, transformé en cerf et dévoré par ses chiens. La mythologie est ici un prétexte pour l’artiste qui cherche à capter les lumières de l’aube et ses reflets sur un lac dans la forêt de Fontainebleau.

@Justinemailhe
@tazzbassplayer
@icart_officiel

La #Bacchaweek !

Du mardi 23 au dimanche 28 mars, laissez-vous surprendre ! Rendez-vous tous les jours à 18h pour découvrir ces projets inédits : 
soit depuis l’événement Facebook.
soit depuis le compte Instagram du musée. 
N'hésitez pas à partager, liker, commenter, participer ! 

Cette année, 63 étudiants ont été sélectionnés à la suite de l’appel à candidatures. Ils ont imaginé et créé 16 projets adaptés à une diffusion entièrement dématérialisée, pour faire vivre et réinterpréter les œuvres. 

Pour en savoir plus sur la Bacchaweek, c’est ici.
Pour découvrir le projet précédent : cliquez ici.