Don de la famille Mérignargues : Marcel Mérignargues (Nîmes, 1884 - ?, 1965) – Don de quatre œuvres (sculptures et dessin)

Marcel Mérignargues (Nîmes, 1884 – 1965)

Torse, étude pour Amphitrite et trois autres statues

XXème

Historique : Don de la famille Mérignargues

Après une importante donation réalisée en 2000-2001 auprès de plusieurs musées de France, les descendants du sculpteur Marcel Mérignargues, poursuivent la diffusion de l’œuvre de leur grand-père en ayant fait le don, au musée des Beaux-Arts de Bordeaux, des quatre œuvres suivantes : Torse, étude pour Amphitrite (terre cuite,68 x 24 x 25 cm) ; Nu féminin (vers 1935, plâtre, 51 x 22 15,5 cm) ; Tête de femme (plâtre, 51 x 22 x 15,5 cm) ; Nu féminin (crayon et gouache sur papier, 210 x 290 mm).

Élève à l’École des Beaux-arts de Nîmes auprès du peintre La Haye et de son père Léopold Mérignargues, sculpteur et ornemaniste, Marcel Mérignargues gagne Paris en 1908 où il reçoit l’enseignement du sculpteur Antonin Mercié à l’École des Beaux-arts. Durant sa jeunesse et après la première guerre mondiale à laquelle il participe, l’artiste reçoit de nombreux prix et médailles.

Afin de créer ses œuvres, le sculpteur s’intéresse fortement à la danse. Il est en effet enthousiasmé par les chorégraphies d’Irène Popard – qui crée une pédagogie prônant la liberté du corps dans l’apprentissage de la danse – et met en scène la liberté des mouvements au sein de grandes compositions décoratives. Souvent, une iconographie mythologique met en avant le goût du sculpteur pour la littérature antique et les formes classiques.

L’ensemble de ce don est venu enrichir le fonds de sculptures du musée qui donne une grande place aux œuvres de l’entre-deux-guerres, en particulier dans le sillage d’artistes tels que Charles Despiau et Robert Wlérick. L’ambition synthétique de ces artistes, visant à faire converger souci du réel et liberté de l’ornement semble participer des mêmes recherches chez Marcel Mérignargues. On peut déceler les prémices de cette ambition classicisante au sein de la « bande à Schnegg » dont témoignent au musée les œuvres de Gaston et de Lucien Schnegg (Buste de Jane Poupelet, bronze doré, 1900).