Elle le quitte. Il la tue. Réinterprétation de l’œuvre Tarquin et Lucrèce du Titien
Un projet de Mathis Badreddine, Hannah-Yi Danjon et Noémie Rochette
Cette série de quatre photographies permet d’inscrire l’œuvre du Titien, Tarquin et Lucrèce, dans un récit contemporain sur le féminicide.
« Nous avons choisi Tarquin et Lucrèce car nous trouvions cette scène de viol très poignante et malheureusement très actuelle. Nous nous sommes intéressés aux féminicides. [… ]
Nous avions envie de nous mettre en scène, en respectant la composition du tableau tout en resserrant le plan, de jouer avec les effets de mouvement, avec les ombres, les lumières et le flou, d’accentuer la théâtralisation et la caricature ainsi que les expressions du visage…
Alors nous avons réalisé quatre photos mettant en scène un homme violent face à une femme apeurée à différentes époques afin de montrer que, malgré le temps, les féminicides ont toujours été et sont toujours encore présents.
Moyen Áge
Années 60’s
Années 70’s, disco
2021
Avec cette série, nous souhaitons faire réagir les gens ! Nous sommes très engagés et grâce à l’art, qui permet de dénoncer des causes importantes, nous souhaitons faire passer un message afin que les choses changent : Stop aux féminicides et à toutes sortes de violences ! »
Titien, Tarquin et Lucrèce, huile sur toile © Musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
C’est un tableau peint par Titien vers 1570-1571. Il s’agit d’une toile extrêmement violente. Ce sujet représente une scène très directe, qui dépeint Tarquin en train de violenter Lucrèce, une femme mariée vertueuse. Le peintre ne maquille pas le viol dans ce tableau. Au contraire, il multiplie les éléments à connotation érotique dans l’œuvre. Le couteau se dirige vers ce corps exposé d’une blancheur laiteuse, qui symbolise la vertu de cette femme ; et d’ailleurs cela fait écho au matelas et à l’oreiller. Nous voyons également le rouge du sarouel, qui représente le sang dénaturé et s’oppose au blanc. L’artiste joue bien sur une opposition des couleurs, et la carnation du genou foncé, puissant, qui s’appuie sur la cuisse de Lucrèce, contribue également à la mise en scène de la violence. On comprend bien dans ce tableau que le nu est un sujet, mais que c’est avant tout un sujet politique qui est représenté devant nous, puisque Lucrèce sera vengée : Tarquin va être tué. Il s’agira en fait, pour l’époque, d’un événement important : la chute de la monarchie, et l’avènement de la République.
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Du mardi 23 au dimanche 28 mars, laissez-vous surprendre ! Rendez-vous tous les jours à 18h pour découvrir ces projets inédits :
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Cette année, 63 étudiants ont été sélectionnés à la suite de l’appel à candidatures. Ils ont imaginé et créé 16 projets adaptés à une diffusion entièrement dématérialisée, pour faire vivre et réinterpréter les œuvres.
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