Henri Martin : du rêve au quotidien. Peintures des collections publiques françaises
Exposition du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, présentée dans l'aile nord, du 23 octobre 2008 au 1er février 2009
Trois villes, trois musées de France s’associent aujourd’hui pour rendre hommage à Henri Martin (1860-1943). On ne peut que se féliciter de l’occasion qui est donnée de redécouvrir, sinon de réhabiliter, le travail d’un artiste dont l’éclat des succès officiels, remportés de son vivant, avait quelque peu terni la postérité.
Après avoir été brièvement séduit par le symbolisme et l’entreprise rosicrucienne du Sâr Joséphin Péladan, l’ancien élève de Jean-Paul Laurens avait adopté, à la surprise de ses pairs, la manière pointilliste de Signac et de Pissarro, au tournant de la dernière décennie du dix-neuvième siècle. Pour être resté fidèle à cette approche néo-impressionniste, Henri Martin servit de cible privilégiée à la frange la plus radicale de la critique contemporaine.
L’oeuvre de ce maître prolifique a aujourd’hui cessé de paraître « démodé ». On remonte sans déplaisir le fil de son inspiration littéraire et bucolique, de Baudelaire à Virgile. On goûte sa mesure et la quiète harmonie de sa peinture. La mélancolie, le rêve, le mystère ajoutent leur tonalité particulière à la douceur chaleureuse du coloris. Les occupations des hommes, les rites de la société, la transmission des savoirs ancestraux, l’exaltation des valeurs républicaines font largement place au quotidien dans cet univers idéalisé. Le temps que l’artiste choisit d’évoquer est celui de l’allégorie dont il modernise les formes et le registre. Son goût de la composition le prédispose encore au grand décor. Henri Martin y a placé une grande part de son ambition, poursuivant, par ailleurs, une carrière féconde de peintre de chevalet. Il demeure le chantre d’un monde pacifié par la peinture, un monde dont la beauté s’apparente souvent à celle des terroirs du Languedoc, et dont il fait l’éloge avec simplicité.
Après avoir été brièvement séduit par le symbolisme et l’entreprise rosicrucienne du Sâr Joséphin Péladan, l’ancien élève de Jean-Paul Laurens avait adopté, à la surprise de ses pairs, la manière pointilliste de Signac et de Pissarro, au tournant de la dernière décennie du dix-neuvième siècle. Pour être resté fidèle à cette approche néo-impressionniste, Henri Martin servit de cible privilégiée à la frange la plus radicale de la critique contemporaine.
L’oeuvre de ce maître prolifique a aujourd’hui cessé de paraître « démodé ». On remonte sans déplaisir le fil de son inspiration littéraire et bucolique, de Baudelaire à Virgile. On goûte sa mesure et la quiète harmonie de sa peinture. La mélancolie, le rêve, le mystère ajoutent leur tonalité particulière à la douceur chaleureuse du coloris. Les occupations des hommes, les rites de la société, la transmission des savoirs ancestraux, l’exaltation des valeurs républicaines font largement place au quotidien dans cet univers idéalisé. Le temps que l’artiste choisit d’évoquer est celui de l’allégorie dont il modernise les formes et le registre. Son goût de la composition le prédispose encore au grand décor. Henri Martin y a placé une grande part de son ambition, poursuivant, par ailleurs, une carrière féconde de peintre de chevalet. Il demeure le chantre d’un monde pacifié par la peinture, un monde dont la beauté s’apparente souvent à celle des terroirs du Languedoc, et dont il fait l’éloge avec simplicité.
En 1935, la Ville de Paris consacre à Henri Martin le premier étage du Petit Palais. La rétrospective rassemble des oeuvres des collections publiques et privées et rend un hommage remarqué à un artiste qui a su conserver une vraie modestie en dépit des honneurs et des nombreuses récompenses qui jalonnent sa carrière. A l’issue de l’exposition, Henri Martin s’interroge toujours sur le choix des lieux qui pourront le mieux entretenir la mémoire de son activité en province. La libéralité d’Henri Duhem envers le musée de Douai, devance la curiosité des musées du grand Sud-Ouest pour son oeuvre. Alors que tout incline à penser que le musée de Toulouse sera le principal bénéficiaire de sa générosité, c’est Bordeaux qu’il choisit, sans oublier Cahors, dont il avait déjà décoré la préfecture et l’hôtel de ville. En 1938, fort de ce don de 28 oeuvres, le musée des beaux-arts de Bordeaux inaugure une salle consacrée à Henri Martin dans le parcours de ses collections. Mais la guerre compromet l’existence de cette salle. Après la fermeture du musée, et le décès de l’artiste en 1943, les tableaux furent dispersés dans différents lieux de dépôts ou placés en réserve. Au moment où l’artiste témoigne, par un legs sa libéralité, à l’égard de la Ville de Cahors, son travail semble échapper définitivement aux nouveaux enjeux artistiques de l’après-guerre.
Présentée en collaboration avec le musée de Cahors Henri-Martin, le musée Rignault de Saint-Cirq Lapopie, le musée des beaux-arts de Bordeaux et le musée de la Chartreuse de Douai, cette rétrospective exploite les ressources des collections publiques françaises. Elle propose une sélection de quatre-vingt dix peintures, représentatives de la diversité et de l’évolution de l’oeuvre de l’artiste. Elle s’attache à évoquer son activité de décorateur à travers la présentation d’une réunion exceptionnelle d’esquisses et d’études.
Cette exposition coproduite par le Conseil Général du Lot, les villes de Bordeaux, Cahors et Douai, est présentée du 7 juin au 6 octobre 2008 au Musée de Cahors Henri-Martin et au Musée départemental Rignault de Saint-Cirq Lapopie, du 24 octobre 2008 au 1er février 2009 au Musée des beaux-arts de Bordeaux, du 13 mars au 26 juin 2009 au Musée de la Chartreuse de Douai.
L’ouvrage qui accompagne l’exposition dresse le catalogue des peintures d’Henri Martin conservées dans les collections publiques françaises. Il s’enrichit d’essais de Claude Juskiewenski, Luce Barlange, Sabine Maggiani. 200 illustrations en couleurs,184 pages. 28 euro. Edition Silvana ediroriale, Milan.
Présentée en collaboration avec le musée de Cahors Henri-Martin, le musée Rignault de Saint-Cirq Lapopie, le musée des beaux-arts de Bordeaux et le musée de la Chartreuse de Douai, cette rétrospective exploite les ressources des collections publiques françaises. Elle propose une sélection de quatre-vingt dix peintures, représentatives de la diversité et de l’évolution de l’oeuvre de l’artiste. Elle s’attache à évoquer son activité de décorateur à travers la présentation d’une réunion exceptionnelle d’esquisses et d’études.
Cette exposition coproduite par le Conseil Général du Lot, les villes de Bordeaux, Cahors et Douai, est présentée du 7 juin au 6 octobre 2008 au Musée de Cahors Henri-Martin et au Musée départemental Rignault de Saint-Cirq Lapopie, du 24 octobre 2008 au 1er février 2009 au Musée des beaux-arts de Bordeaux, du 13 mars au 26 juin 2009 au Musée de la Chartreuse de Douai.
L’ouvrage qui accompagne l’exposition dresse le catalogue des peintures d’Henri Martin conservées dans les collections publiques françaises. Il s’enrichit d’essais de Claude Juskiewenski, Luce Barlange, Sabine Maggiani. 200 illustrations en couleurs,184 pages. 28 euro. Edition Silvana ediroriale, Milan.
Après sa restauration, son changement de châssis et la création du cadre, mise en place de l'oeuvre d'Henri Martin, Chacun sa chimère (octobre 2008)
Le catalogue de l'exposition :
Henri Martin (1860-1943) : Du rêve au quotidien.
Peintures conservées dans les collections publiques françaises / Sous la dir. Laurent Guillaut, Anne Labourdette, Olivier Le Bihan . - Milan, Bordeaux : Silvana ed., Musée des Beaux-Arts, Bordeaux, 2008.- 1 vol. (190 p.), ill. en coul. ; 28 cm.
- ISBN 978-2-9020-6743-5. Prix : 28 euros