SAMAKH Erik Vue de l'atelier, hiver
Vu de l’atelier, une œuvre en quatre parties
Vu de l’atelier. Hiver, 2015
Don au musée en 2017
Photographie numérique sur papier Canson mat. 70 x 105 cm
Vu de l’atelier se décline en quatre photographies de paysages boisés sur le thème des quatre saisons. Ces vues sont captées depuis l’atelier de l’artiste dans les Hautes-Pyrénées et à chaque saison : au printemps, en été, à l’automne et en hiver.
Cette série a été présentée pour la première fois au musée des Beaux-Arts lors de la première édition de la Saison culturelle municipale, intitulée Paysages Bordeaux 2017, en regard à d’autres œuvres de l’artiste exposées au sein des collections permanentes du musée. Ainsi, les visiteurs étaient invités, tout au long de leur visite au musée, à se mettre à l’écoute de grands troncs de bois vibrant de l’écho des sons de la forêt, évocation multisensorielle de sa région d’adoption, les Hautes-Pyrénées. Chants d’oiseaux, craquements de bois, bourdonnements d’insectes faisaient frissonner ces objets imposants, totems de nature érigés parmi les œuvres d’art, images de culture. De sons discrets et circonscrits, ces ondes sylvestres devenaient envahissantes au fur et à mesure de la déambulation, pour finir par créer une atmosphère enveloppante, sans aucune source identifiable. En fin de visite, l’auditeur devenait spectateur, découvrant au fond de l’aile nord les quatre photographies de paysages boisés dont les sons entendus au cours de la visite étaient issus.
Ces photographies ont fait l’objet d’un don de l’artiste au musée.
Erik Samakh lors de la saison Paysages Bordeaux 2017 au musée des Beaux-Arts © Photo : F. Deval.
Erik Samakh, « L’enfant des bois »
Le travail d’Erik Samakh s’épanouit dans des milieux naturels en mêlant nouvelles technologies, œuvres sonores et lumineuses. L’artiste aime faire dialoguer l’homme avec la nature. L’espace jusqu’alors dévolu au pouvoir des images devient un lieu d’écoute. Les éléments technologiques (modules acoustiques autonomes, flûtes solaires, lucioles lumineuses et solaires…) servent, paradoxalement, à ramener l’attention sur la nature.
Un grand nombre de ses travaux a été réalisé en extérieur, sur des sites tels que des parcs naturels ou réserves et des centres d'art (Parc naturel régional de Lorraine, Réserve géologique de Haute-Provence, Parc national de la forêt de Tijuca au Brésil, Centre international d'art et du paysage de Vassivière en Limousin…). Il est également intervenu dans les jardins et parcs de monuments historiques et de musées : Chartreuse de Villeneuve-Lez-Avignon en 1987, Villa Médicis en 1994, Musée du Quai Branly en 2012, Musée Rodin en 2013, Parc Monceau en 2015... Plus récemment, l’artiste a participé à la première édition (2021) de La Nuit des forêts à Fontainebleau.
En 2021, l’artiste a remporté la mention spéciale du jury du PRIX COAL avec son projet « Zone de bruit ». Une nouvelle exposition d’Erik Samakh est prévue à la galerie bruxelloise Mouraux Gallery en 2022 ainsi qu’un partenariat avec l’association des Demeures Historiques.