Plan de restauration et chantiers des années 2011-2013
Le musée des Beaux-Arts établit un plan de restauration qui intègre les données préventives et un meilleur contrôle du climat en même temps que les objectifs de conservation planifiés.
Restauration et bichonnage
Profitant de la fermeture du musée pendant les différents chantiers des années 2011-2013, les équipes scientifiques et techniques de l'établissement se sont concentrées sur la mise en valeur des collections de peintures et de sculptures.
Différents restaurateurs, agréés pour intervenir sur des œuvres conservées dans les musées, se sont succédé au musée. Afin de leur redonner une meilleure présentation publique à certaines œuvres, ils ont effectué des opérations pouvant aller du simple bichonnage, consistant en des interventions de restaurations très ponctuelles limitées à des fins esthétiques, à des interventions plus complexes.
En tout, c'est une cinquantaine d'œuvres qui ont bénéficié ainsi d'une attention toute particulière : les sculptures de Zadkine, Rivière, Barye entre autres.
Restaurations des sculptures, par l'Atelier de la Croix Blanche. Octobre-Novembre 2012.
Parmi les œuvres peintes qui viennent de retrouver une meilleure lisibilité, on peut citer :
-Vierge à l'enfant avec des saints, une huile sur bois du « Maître de l'Incrédulité de Saint Thomas » (Ecole vénitienne, fin 15ème siècle), non exposée depuis plusieurs années car recouverte d'un « facing » protégeant la couche picturale. Le « facing » consiste dans l’application d'une feuille de protection en papier japon à la colle animale, pour éviter la perte de matière picturale. Ce dernier a été enlevé et un verre a été apposé devant le panneau de bois.
-L'Adoration des bergers, une huile sur ardoise d'Abraham Hondius (Ecole hollandaise, 17ème siècle). Le support fêlé a été consolidé puis installé dans un cadre-coffrage en bois/
-Campement de bohémiens dans les ruines de la villa Mécène à Tivoli, une huile sur cuivre de Filippo Napoletano (Ecole italienne, 17ème siècle), dont le vernis oxydé a été régénéré.
-Sacrifice, une technique mixte mélangeant de la gouache et une charge de sable sur de la toile d'André Masson (Ecole française 20ème siècle), dont l'empoussièrement a été supprimé et les nombreuses craquelures refixées, puis pour lequel un caisson climatique a été fabriqué.
-Le Printemps, une terre cuite de Jean-Baptiste Carpeaux (Ecole française 19ème siècle), dont la surface sale a été nettoyée.
Ces dernières années, la plupart des restaurations ont été menées en fonction des urgences que nécessitait l’état de certaines œuvres de la collection. Il s’est avant tout agi de répondre aux obligations impérieuses de conservation sur des œuvres isolées.
Par ailleurs, le musée a également conduit de façon régulière des opérations de conservation fondamentale ou préventive sur des œuvres demandées en prêt. Dans ce cas de figure, seule la logique des prêts a prévalu.
Le Musée des Beaux-Arts profite aujourd'hui du récolement décennal pour prioriser les restaurations qui devront être menées les prochaines années. Il sollicite également des missions d’étude du C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France) et s’appuie sur les diagnostics établis.
Les restaurateurs de l'Atelier de la Croix blanche sont intervenus sur quelques sculptures : 
Femme accroupie, Ossip ZADKINE© Musée des Beaux-Arts-Mairie de Bordeaux
Femme accroupie, Ossip ZADKINE© Musée des Beaux-Arts-Mairie de Bordeaux
Femme accroupie, Ossip ZADKINE© Musée des Beaux-Arts-Mairie de Bordeaux
Figure au bord de l'eau pour la Piscine Municipale d'Albi, Joseph RIVIERE © Musée des Beaux-Arts-Mairie de Bordeaux.
Atelier de la Croix Blanche © Musée des Beaux-Arts-Mairie de Bordeaux
Image de la restauration d'une sculpture par l'atelier de la Croix Blanche©Musée des Beaux-Arts-mairie de Bordeaux.
